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Le climat change...
et NOUS on fait quoi ?
« Nous n’avons pas hérité la Terre de nos ancêtres, mais l’empruntons à nos enfants »
Antoine De Saint-Exupéry
LE CLIMAT : 5 DATES-CLÉS
1827: Première description de « l’effet de serre » Le mathématicien et physicien français, Jean-Baptiste Fourier, a recours à l’analogie de la serre pour décrire le phénomène naturel de rétention partielle des radiations solaires par l’atmosphère. Fourier est probablement l’un des premiers à avoir proposé, dès 1824, une théorie selon laquelle les gaz de l’atmosphère terrestre augmentent la température à sa surface.
1967: Premières prévisions d’un réchauffement planétaire Deux scientifiques prévoient le doublement de la concentration de CO2 d’ici le début du XXIème siècle et une élévation de la température moyenne de 2,5 degrés. 90 % du dioxyde de carbone mondial émis provient de la combustion des énergies fossiles (produits pétroliers, charbon, gaz naturel) et est donc directement lié aux consommations d’énergie.
1988: Création du GIEC Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais) est chargé du suivi scientifique des processus de réchauffement climatique. Le GIEC recevra le prix Nobel de la paix en octobre 2007 (ainsi que l’ancien vice-président américain Al Gore) pour « leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l’homme».
2008: Adoption du « paquet énergie climat » par le Conseil européen Le Conseil européen de Bruxelles adopte un plan de lutte contre le réchauffement climatique pour la période 2013-2020 : diminution de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES), augmentation à 20% de la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l’UE et amélioration de 20% de l’efficacité énergétique de l’Union européenne.
2009: Échec du sommet climatique de Copenhague. Après 12 jours de sommet, le bilan est décevant : un accord sans ambition et sans contraintes et non signé par tous les pays. S’il affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle, le texte ne comporte aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre, se contentant de prôner la « coopération » pour atteindre un pic des émissions « aussi tôt que possible ». Le Sommet ne Copenhague met en lumière l’égoïsme des États qui ne considèrent que leur intérêt national. Il souligne la faiblesse de l’engagement des Etats-Unis et le refus de transparence de la part de la Chine.
La conférence Paris Climat 2015 (COP21) se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015.
40 à 50.000 personnes de 195 pays sont attendues sur le site Paris-le Bourget. Ce sera la plus importante conférence des Nations Unies sur le climat de la décennie.
Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international qui entrera en vigueur en 2020 avec comme objectif que tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre soient engagés par un accord universel contraignant sur le climat.
Avec cette conférence, la volonté française est de passer d’un partage du fardeau à un partage des solutions : la France travaille à un Agenda des solutions afin de porter en amont de la conférence un discours plus positif.
Au premier semestre 2015 au plus tard, chaque pays devra annoncer sa contribution à l’effort mondial de réduction des gaz à effet de serre et les moyens d’y parvenir. « Les gaz à effet de serre restent des dizaines, et pour certains des centaines d’années dans l’atmosphère, voilà pourquoi les réduire est une urgence, en partie à cause de cet aspect irréversible » plaide le climatologue Hervé Le Treut.